Neuropouvoir et noopolitique

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Enchaînant sur la lecture de Nicolas Carr entamée dans la dernière édition, cette deuxième édition du séminaire Pharmakon poursuit l’étude des conditions d’une critique organologique de ce qu’on pourrait appeler « le capitalisme cognitif » ou « l’industrie de la connaissance ». De la grammatisation numérique des langues par Google à la croissance extrêmement rapide et massivement mimétique des massive open online courses, ces industries tendent à remplacer les processus herméneutiques avec des outils cognitifs standardisés et standardisant, dont le but principal est de capter l’attention des ceux qui sont désormais des consommateurs d’éducation.   En s’appuyant sur le travail de Maryanne Wolf, Stanislas Dehaene et John Bowlby, ces séances démontrent comment ces industries sont au cœur d’une bêtise systémique. Une bêtise qui sera étudiée à la lumière du mouvement Occupy qui s’est répandu depuis la crise financière en 2008, et surtout à la lumière de leur incapacité à faire bousculer les structures qu’ils dénoncent. On soutient qu’une telle incapacité s’explique par un très grave déficit de concepts, ce qui empêche une critique profonde de l’organologie de l’intelligence et donc l’articulation d’une nouvelle politique d’esprit.  

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